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Alors
que le but principal de la chromatographie usuelle concerne la
séparation et l'identification des solutés injectés
dans une colonne contenant un support dont on ignore le plus souvent
la composition exacte, en chromatographie gazeuse dite inverse,
on recherche des informations sur le support lui-même
en injectant des solutés encore appelés molécules
sondes dont on connaît précisément les capacités
d'interaction et leur encombrement.
Ces
molécules sondes peuvent agir comme de véritables
espions et renseigner cette fois sur la capacité d'interaction
du support, sa morphologie de surface et d'autres particularités
dont il sera question plus loin. |
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La réussite d'une analyse par CGI dépendra donc
en premier lieu du choix de la molécule sonde ou, si l'on
préfère, de l'expérience de l'opérateur,
(remplissage des colonnes,
) et de ses connaissances générales
du support à étudier.
Il est important de souligner ici que, tout comme la chromatographie
analytique, la CGI est avant tout une méthode ultra sensible
de détection. Il est donc important de confronter les résultats
de la CGI avec ceux qui sont fournis par d'autres méthodes. |
Enfin,
on peut remarquer que la CGI est déjà ancienne
puisque appliquée dès le début des années
60 au Canada (par Guillet, Université de Toronto) pour
l'étude des polymères et par Kiselev (Université
de Moscou) pour le tracé d'isothermes d'adsorption sur
des solides poudreux. La CGI a connu depuis d'intéressants
développements et fait l'objet de continuelles recherches
et d'innovations.
Elle est aussi devenue affaire de spécialistes, car il
ne suffit pas de savoir faire fonctionner un appareil de chromatographie
: en fait, ce qui importe, c'est l'interprétation des
données expérimentales, interprétation
qui est loin d'être commune. |
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